

ALAIN KLEBER
Le journal intime d'une illettrée, un livre dans lequel je me suis plongée avec grand plaisir , bravo à l'auteur pour ce chef d'oeuvre , une plume sensible et sincère , une écriture accessible aux dévoreurs de livres comme aux lecteurs occasionnels , ce livre en plus de nous passionner nous plonge dans un univers très mal connu mais souvent déformé , ici l'auteur nous offre une vision différente des choses , une vision plus réelle et plus franche d'un syndrome souvent écorché par les médias . Ce livre nous plonge dans une certaine intimé sans tomber dans le piège du voyeurisme ou de la vulgarité , une subtilité que j'ai apprécié à chaque page de ce roman. Quand au style de l'auteur , il est tout en finesse. En bref si vous ne l'aviez pas encore compris je vous recommande sincèrement la lecture de ce roman , et moi de mon coté j'attend avec impatience une nouvelle oeuvre .
Une fidèle lectrice


ME SUIVRE
EXTRAIT DU ROMAN
Un doux parfum provençal envahissait l’habitacle quand nous traversions les champs de lavandin qui s'étendaient à perte de vue. Les épis d'un bleu hypnotique suivaient les courbes du sol, et s'étiraient en d'innombrables vagues parallèles, semblables à celles d'une houle sur la mer. Après cet océan de lavandin, le bord de côte laissait place à un grand verger d'amandiers qui exhibait les fruits d'une récolte exceptionnelle. Ces paysages successifs me remplissaient de joie, au point que mon cœur se mit à battre plus fort encore en découvrant des étendues d'oliviers. Les imposantes statures des patriarches à la chevelure argentée, aux troncs tordus, aux branches biscornues étaient à elles seules un pied de nez à la mort. Puis, un peu plus loin, après des prairies en jachère où les coquelicots régnaient en maîtres, des pins parasols nous saluèrent de leurs longues branches. Le chant des cigales m’impressionnait, et ce, malgré lebruit du moteur. Leurs stridulations me rappelèrent les ovations des spectateurs du tour de France, dans l’étape alpine du col de l’Izoard. Lechant des insectes dissimulés par les aiguilles des résineux participaient à cette féerie. Je nous imaginais traversant le roman de René Frégni « La fiancée des corbeaux » m’attendant presque à le voir surgir après un virage, faisant de l’auto-stop. Ou plus amusant encore, l'apercevoir dansant avec Alice dans un champ de coquelicots. Puis ce fut l’apothéose au dernier lacet d’une grande montée. Au bord de la falaise, la vue nous offrit à l’horizon, la baignade d’un ciel nu dans une mer bleu azur.